La contestation reprend au Bangladesh, au moins 55 morts
Au moins 55 personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées, ce dimanche, au Bangladesh, où la police a fait usage de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour tenter de disperser des dizaines de milliers de manifestants réclamant la démission de la Première ministre, Sheikh Hasina.
Le ministère de l'Intérieur a décrété un couvre-feu dans l'ensemble du pays et pour une durée indéterminée ce dimanche, une étape qui n'avait jusque-là pas été franchie depuis la reprise du mouvement de contestation contre la cheffe du gouvernement le mois dernier sous l'impulsion d'organisations étudiantes.
Des manifestations accompagnées de violences avaient déjà eu lieu après la réélection en janvier de Sheikh Hasina pour un quatrième mandat consécutif à l'issue d'un scrutin boycotté par le principal parti d'opposition.
"Ceux qui manifestent actuellement dans les rues ne sont pas des étudiants mais des terroristes qui entendent déstabiliser la nation", a dit Sheikh Hasina après une réunion avec les responsables de la sécurité du pays.
"J'appelle nos concitoyens à éradiquer ces terroristes d'une main ferme", a-t-elle ajouté.
Pour la deuxième fois depuis la reprise des manifestations le mois dernier, le gouvernement a décidé de bloquer l'accès aux services internet à haut débit, ont rapporté les opérateurs locaux, tandis qu'il n'était pas possible de se connecter aux réseaux sociaux Facebook et WhatsApp.